letterG Gravell Watermark Archive

SPHERE.199.1
BACKSEARCHHOME



SPHERE.199.1
REPOSITORY INFORMATION:
Archives Départementales Pyrénées-Orientales
74, avenue Paul Alduy
Perpignan, France, 66020
phone: 04.68.54.60.39
archives@cg66.fr
DATE: 1643

WATERMARK INFORMATION:
PRIMARY: Sphere (IPH KEY: J4)
SECONDARY: three circles; crown; crescent; “MB”
PROCESS: Tracing

PAPER INFORMATION:
PAPER SIZE: 430 x 320 (trimmed) mm

ARTIFACT INFORMATION:
YEAR OF USE: 1643 Perpignan, France
REPOSITORY: Archives Départementales Pyrénées-Orientales
SHELFMARK: B 395

DATABASE INFORMATION:
RECORD ADDED: 8 March 2013 NO. 7219


GENERAL COMMENTS:

Cercle

“Le cercle seul ou surmonté de la croix formant le globe impérial, ou acompagné de signes variés, est un filigrane abondant.

“Pendant plus de trois siècles (de 1293-1596) le cercle simple a été employé, variant sans cesse de grandeur, sans qu’on puisse tirer de ses dimensions une donnée relative à l’âge du papier. C’est l’examen de la vergeure et l’écartement des pontuseaux qui peuvent fournir quelque lumière à cet égard. Les plus anciens spécimens, 2913 à 2916, appartiennent à la première période des papiers à verguere fine; la grosse vergeure, 2917 à 2920, apparaît en 1349 et persiste jusqu’en 1384; enfin la vergeure fine, de plus en plus fine, avec pontuseaux de plus en plus rapprocheés, revient définitivement avec le XVe s. La provenance des 2913 à 2923 est certainement italienne; celle des 2924 à 2928, française, probablement champenoise.”

“Les types 2917 à 2920 sont sur grosse vergeure. C’est là le trait distinctif des papiers de cette époque filigranés au cercle, car le cercle lui-même vairie beaucoup de dimnesions; les 2919 et 2920 constituent les extrêmes. Ce papier est abondant à Reggio où il est employé presque sans interruption de 1349 à 1388, à Parme, de 1343 à 1369, et à Bergame, de 1351 à 1353. Hors d’Italie (outre Wüzburg), à Paris, 1381.”

Cercle traversé par deux diamètres se coupant à angle droit.

“Ce filigrane, employé en Italie de 1311 à 1406, constitue des types assez variés (2933 à 2938). Le 2933 est accompagné d’un second filgrane qui pourrait être la letter I.”

Cercle traversé ou surmonté par un trait se terminant en une croix latine.

“Le cercle surmonté d’un trait, terminé en une croix latine, qui parfois le traverse en entier et qui, plus souvent, s’arrête à son centre et s’appuie sur un diamètre horizontal, constitue un filigrane qui a été usité pendant plus de deux siècles. Certaines des figures de ce groupe représentent le globe impérial, mais dans l’impossiblité de préciser à quel dessin rudimentaire il faut faire remonter cette interprétation, il nous a paru préférable de ne pas faire un groupe spécial du globe ou du monde et de laisser réunis tous les filgranes dont le cercle constitue l’élément principa.

“En revanche, il convient de laisser à part les repésentations de la sphère, ce filigrane ayant donné son nom au papier marqué de ce signe, dans l’Angoumois […]. De même que dans le groupe précédent, les nos 2929 à 3051 varient beaucoup de dimensions; dans le 2950 le diamètre du cercle est de 0m,050, dans le 2958 il n’est plus que de 0m, 005 à 0m,006.

“Le 2939 est italien, mais il est moins sûr que les types suivants aient la même origine. Celles de ces marques qui sont sur grosse vergeure, 2940 à 2942 et 2947 à 2949 indique une provenance française; peut-être plusiers battoirs ont-ils employé ce filigrane.”

Cercle à diamètre horizontal courbé; du centre s’élève une tige verticale, terminée en croix latine.

“Les types 2965 è 2972 ont le diamètre horizontal du cercle plus our moins courbé. Nous plaçons au mot croissant des variétés où ce caractère, s’accentue encore davantage, ce qui les a fait classer sous cette rubrique.

Cercle posé horizontalement.

“Le 2977 où le même filigrane est répété sur chacune des moités de la feuille est italien; les 2981 à 2985 parissent plutôt provenir du Dauphiné ou du Piémont.”

Cercle surmonté our traversé par une croix blanche, c.-à-d. formée par un double trait.

“Les nos 2987 à 2989, toujours apposeés sur papier de grandes dimensions, appartiennent à la région troyenne; il en est de même des 2991 et 2993, tandis que le 2992, ainsi que les 2997 et 2998, proviennent de l’Italie septentrionale. La distribution géographique des figures 2994 à 2996 permet d’attribuer à ce filigrane une origine lorraine et son emploi continu et sans changement notable de forme, dans la région, durant une trentaine d’années, permet de penser qu’il n’a été employé que par un seul battoir. Les types 3000 et 3001, qu’on peut rapprocher des 3009 et 3010, ont une origine différente et se rattachent au groupe des papeteries de Lusace ou de Bohême. Peut-être la figure posée à l’intérieur du 3010 se rapporte-t-elle aux armoiries de Bautzen (au mur crénelé)?

“Les fiigr. 3005 et 3006 sont accompagnés de marque personnelle et de lettre qui se trouvent souvent et qui accusent une provenance allemande. Avec le type 3014 nous sommes en présence d’un millésime. L’emploi de cette marque va de 1553 à 1577 et il faut se demander si le millésime indiqué (1551) se rapporte à l’année de la fabrication du papier ou s’il signifie autre chose, par exemple la date de l’octroi d’un privilège ou celle de la fondation du battoir? Ce qu’il convient de dire, c’est que sur les calques relevés, il n’y en a que trois d’identiques: il y a donc eu au moins cinq formes différentes employées à confectionner le papier à ce millésime, cela seul autorise à croire que la fabrication s’est étendue sur un assez grand nombre d’années […]. Le 3015 appartient à l’ouest de la France. Les figures 3017 à 3020 ont eu une courte durée. La zone de dispersion du papier ainsi marqué laisse supposer qu’il provient des environs de Salzbourg. Les types 3021 et 3024, prés au centre de la feuille ouverte, sont sans doute de provenance genevoise. Les 3028 et 3029 sont accompagnés de signes personnels qui se recontrent dans beaucoup de papiers allemands.”

Cercle surmonté ou traversé par une crois pommée.

“Les 3030 et 3031 appartiennent sans doute au Dauphiné. Le cercle surmonté de la croix, ou globe, a été longtemps en usage dans cette province. Il n’est point impossible que plusieurs des types 2951 à 2958 en soient originaires, de même que les 2981 à 2985 et, au milieu du XVIIe. s, nous voyons encore une figure de ce style accompagnée du nom du battoir Peru ou Peyrus (Drôme).”

Cercle surmonté ou traversé par une tige terminée en croix pattée.

“Il est difficile de se prononcer sur l’origine des types 3033 à 3038; quant aux suivants, 3039 à 3051, ils viennent évidemment du nord de l’Italie.”

Cercle que traverse ou surmonte un trait étoileé.

“Les figures du cercle surmonté d’un trait étoilé, 3052 à 3094 semblent, sans exception, venir du nord de l’Italie et, à en juger par les contremarques des types 3080 à 3094, plusieurs battoirs employaient ce filigrane. Les 3085 à 3087 ont la contremarque posée à l’angle de la feuille, ce qui dénote une origine vénitienne.”

“Le group 3056 à 3068 a de nombreuses variétés. Outre les treize types reproduits, nous en avons relevé douze autres: en Italie […].

“L’aire géographique d’emploi du papier ainsi marqué s’étend donc sur l’Italie septentrionale: de Venise, Vicence, Brescia, Bergame à Milan, exceptionnellement à Plaisance et à Alexandrie; puis sur la Suisse, y compris Gex; sur le Tyrol où il est particulièrement abondant; sur la Bavière, l’Autriche, la Saxe; allant au nord jusqu’à Gnesen et Magdebourg, à l’ouest jusqu’au Rhin qu’il ne franchit qu’à Coblentz (Trarbach-sur-la-Moselle) et à Colmar. La chancellerie d’Innsbruck tirait au commencement du XVIe s. son papier de Botzen, mais il n’est pas probable qu’il y fût fabriqué: il venait plutôt des bords du lac de Garde et c’est là qu’il faut chercher le battoir d’où il es sorti. Les dimensions de ce papier sont aussi caractéristiques; elles dépassent celles qu’ont, en général, les papiers italiens et atteint 32,5x44.”

Cercle que surmonte par une croix ou par des dessins divers.

“Filigranes de provenances variées. Les 3096 à 3101 sont, sans doute, de nationalité italienne.

“Le type 3103, que surmonte la poule, montre par cela même qu’il provient du comté de Henneberg. Voy. nos 1228, et 2131 à 2138. Les 3104 à 3109 sont d’origines diverses et incertaines.”

Cercle traversé par un trait dont chaque extrémité est étoilée. […]

“Les filigr. du groupe 3112 et 3113, sur pap. à grosse verg. sont nombreuses. La date de 1349 pour la première apparition de ce filigrane n’est pas certaine. Un autre document d’Innsbruck (1351) est douteux, mais à partir de 1358 les figures se multiplient: elles varient, tant par le diamètre du cercle que par la longueur du trait transversal. Outre les deux types reproduits, nous en possédons dix autres […].”

Deux Cercles.

“Les filigranes dans lesquels figurent deux cercles sont en grand nombre et constituent plusiers groupes faciles à distinguer les uns des autres.

Deux Cercles concentriques, formant une sorte d’anneau.

“Tous les types de ce groupe, 3124 à 3135, sauf peut-être le 3132, sont de provenance italienne. La marque des deux doubles cercles concentriques (3136) représentant une sorte de roue sans rayons, est française à en juger par sa distribution géographique.”

Deux Cercles rapprochés. […]

“Parmi les filigranes 3137 à 3143, où les deux cercles sont tangents ou rapprochés l’un de l’autre, mais sans liaison entre’eux, les 3137 à 3140 sont probablement italiens, tandis que les 3141 à 3143 sont français.”

Deux Cercles reliés par un trait.

“Dans le groupe, 3144 à 3154, les deux cercles sont reliés par un trait. Plusieurs des papiers marqués de la sorte sont grossièrement triturés et d’un aspect très primitif; les pontuseaux sont très espacés, souvent indistincts; ce ne sont pas des produits de l’industrie italienne; toutefois le grand nombre des types recueillis porte à penser qu’ils sortent d’un battoir important.”

Deux Cercles l’un au-dessus de l’autre traversés par un trait qui se termine en croix latine.

“Les types 3155 à 3196 sont très caractéistiques. La dimension des cercles et la longueur du trait terminé en croix qui les traverse sont très variables. Les 3155 à 3164 sont plutôt petits, les 3165 à 3176 plutôt grands. On remarquera la différence de vergeure. Les plus anciens spécimens, jusque vers 1340, ont la vergeure fine et les pontuseaux très espacés, puis vient une vergeure intermédiaire formée peut-être de fils fins alternés de fils gros, mais ayant l’apparence d’une grosse vergeure (n° 3166 de 1341), enfin la grosse verg., supplémentaire dont l’emploi se prolonge jusque vers 1380. Avant cette date, et dès 1369, apparaît la vergeure fine avec des pontuseaux plus rapprochés. Tous ces papiers ont. à un haut degré, les caractères des papiers italiens et portent souvent un pontuseaux supplémentaire sur lequel est fixé le filigrane. Les nos 3177 à 3179 s’écartent du style habituel; le 3180 (de 1364) est un papier très grossier, imitation imparfaite de la marque italienne et qui est analogue par ses caractères externes à celui des 3146 à 3152. Les figures 3181 à 3183 sont probablement champenoises. Nous croyons que l’on a copié dans cette région les marques italiennes alors en vogue, telles que l’arbalète, l’arc, les deux cercles, etc. Les types 3184 à 3195 sont sur papier de grande dimension, tous de provenance italienne et présentant pour la disposition des vergeures et des pontuseaux les mêmes caractères que ceux signalés pour les 3155 à 3175.”

“[…] Dans les 3177 à3179 le trait qui tarverse les cercles, se prolonge au delà du second; c’est un cas fréquent qui n’est pas spécial à ces trois types.”

“[…] Le papier au filigrane des deux cercles traversé par un trait terminé en croix est extraordinairement abondant. Les 41 types reproduits ne forment pas le cinquième de ceux que nous avons recueillis dans plus de cinq cents documents écrits un peu partout en Europe, pendant un siècle, entre les dates extrêmes de 1306 et de premières années du XVu s.; les derniers spécimens usités tardivement se voient à Zurich, 1408; Namur, 1410; Voorne, 1421; Colle, 1427; Narbonne, 1430; Genève, 1432; Naples, 1435. Il nous a donc paru superflu de dresser pour ce filigrane une nomenclature des lieux et des dates de son emploi. Nous renonçons par le même motif à détailler les reproductions qui en ont été données; tous les auteurs qui se sont occupés des papieres du XIVe s., en Italie, en France, en Allemagne, dans les Pays-Bas, en Pologne, en Russie ou en Angleterre, les ont recontrés en quantités plus ou moins abondantes.

Deux Cercles de styles divers.

“Les figures 3197 à 3201 pourraient être des marques avariées du groupe 3155 à 3195: ce n’est cependant pas probable. Le 3202 est d’un dessin tout particulier. Les quatre filigranes, 3204 à 3207, offrent un caractère franchement italien. Les 3208 à 3213 ne paraissent avoir eu chacun qu’un court emploi; ils sont tous italiens. Les 3214 et 3215, de courte durée également appartiennent peut-être au midi de la France.”

“[…] Deux Cercles placés l’un au-dessus de l’autre et taverés par un trait étoilé.

“Un groupe exclusivement italien dans toutes ses figures, est celui des 3216 à 3229, formé par deux cercles posés l’un au dessus de l’autre et traversés par un trait chargé d’une ou de deux étoiles diversement placées. A signaler, pour ses dimensions exceptionnelles, le paper du n° 3222, qui es du format que les Italiens appelaient au XIVe s., «imperiale», et qui devait mesurer non rogné 0m,50 sur 0m, 74, selon les règlements de Bologne.”

“[…] Dans le filgr. 3224 les deux marques sont réunies sur le même feuillet; dans la précédente, elles sont séparées, chacune est posée au milieu d’un des feuillets. Cette sorte de contremarque formée par un cercle accompagnant le filigrane principal se trouve dans beaucoup de marques italiennes.”

“[…] Deux Cercles à côté l’un de l’autre.

“Un dernier groupe des deux cercles est formé par les types 3230 à 3234 où les cercles sont placés l’un à côté de l’autre. Le papier à ces marques est aussi italien.”

“[…] Trois Cercles.

“Ce filigrane appartient au XIVe s. et à la première moitié du XVe. Dans les types les plus anciens (3235 et 3236), les trois cercles sont rangés sur une même ligne, ou bien tangents posés en pyramide (3237 à 3240); toutes ces marques sont italiennes. Au cours du XVIe s., réapparaissent les trois cercles rangés sur une même ligne mais formant des filigranes assez différents pour qu’il soit difficile de faire un triage rationnel entre eux. Pour quelques-uns on a à faire à trois cercles, cela est incontestable; pour d’autres, l’un des cercles, ou deux, deviennent des croissants de lune (toujours avec la pénumbre); enfin, il en est qui sont, d’une manière positive, trois croissants. Les lettres qui accompagnent certaines de ces marques témoignent que les papaetiers ne faisaient pas de différence entre les unes et les autres; aussi bien les quatre noms de trois lunes, de trois O et de trois crossants, ont-ils été en usage pour ce filigrane qui s’est conservé jusqu’au milieu du XVIIIe s.

“A Venise, en 1729, il est question de la «carta tre lune» qui probablement avait pour filigrane trois crossants allant en diminuant de grandeur et placés horizontalement à côté les uns des autres. En France, l’arrêt de 1741 mentionne la sorte: aux trois O, aux trois ronds ou de Gênes; et, à Gênes même, un règlement de 1762 parle du papier de «tre mondi». Enfin de nos jours, à Angoulême, un format porte encore le nom de: aux trois O. Les papiers ainsi filigranés étaient d’abord gênois; mais les papetiers de Provence ne tardèrent pas à imiter cette marque et dans un acte de location du battoir de Roquevaire, de 1635, il es déjà question de papier «de procès, ou treimondi». Les environs de Pau fabriquaient vers 1750 du «papier aux trois O, façon de Gênes», à destination de l’Espagne et des Indes […].

“Les figures 3241 à 3270, à en juger par leur distribution géographique, paraissent toutes provenir de Gênes ou de ses environs. Les lettres variées qui les accompagnent, et qui se rapportent aux noms des papetiers, prouvent que la marque des trois mondes était goûtée et employée par plusieurs battiors.”

“[…] Une var. du groupe 3245 et 3246, mais où le cercle inférieur est vide, se trouve à Perpignan à la date postér. de 1639 […], c’est pourquoi nous plaçons un point d’interrogation à la suite des dates attribuées aux 3245 et 3246” (Briquet 204-18).

The image and accompanying data are reproduced with the permission of the Bibliothèque de Genève, Geneva. No further reproduction or distribution without express written permission is allowed. Individuals may download a copy for private study or teaching purposes.

REFERENCES:
Briquet, Charles Moïse. Les Filigranes: Dictionnaire Historique des Marques du Papier Dés Leur Apparition vers 1282 jusqu’en 1600. Paris: A. Picard & fils, 1907.